Le vol à voile est la technique qui consiste à voler en utilisant les ressources que la nature nous offre plutôt que d’utiliser des ressources fossiles.

Le pilote de planeur s’efforce donc de rechercher dans l’atmosphère les courants ascendants qui lui permettront de reprendre de l’altitude et de contrarier la tendance naturelle de tout aéronef à descendre. C’est un pilotage très fin basé sur l’observation de la nature et sur les sensations de vol.

Seul le décollage demande de l’énergie fossile. Les Ailes du Maine Planeur utilisent un treuil GPL au sol plutôt qu’un avion pour se faire. Ce treuil est puissant, mais son utilisation est très courte. De fait la pollution est limitée, consommation d’environ 0,8 litre de GPL par treuillée.

Si la météo est favorable, le vol peut durer toute la journée, les bons pilotes font des circuits de plusieures centaines de kilomètres…

En témoigne ce voyage au Mont Saint – Michel d’un de nos instructeurs :

On distingue deux sortes de courants ascendants :

  • Les ascendances thermiques :

Lorsque le soleil chauffe le sol, une couche d’air chaud se forme. Cette couche a tendance à s’élever, mais ne va pas se diluer dans la couche froide au dessus. La couche d’air froid se crève au droit de zones propices au sol, et l’air chaud s’élève alors rapidement en colonnes d’une bonne centaine de mètres de diamètre. (On peut faire une analogie avec un feu de bois: sa fumée chaude s’élève en colonne sans se mélanger à l’air ambiant plus froid)
Arrivé en altitude, il peut se produire un phénomène de condensation qui va s’exprimer à l’œil nu par la formation d’un type particulier de nuages: le cumulus, indicateur d’ascendance précieux pour le vélivole, en plus de l’observation du sol. Les meilleures journées de vol à voile ne sont donc pas les journées de grand ciel bleu, mais plus volontiers celles où il y a beaucoup de cumulus.
La puissance de ces ascendances est parfois impressionnantes, élevant nos planeurs à plus de 4 métres par secondes (bien mieux qu’un ascenseur …). Les nuages sont alors rapidement atteints. Il est alors possible de transiter vers la prochaine ascendance à vitesse soutenue, 130 à 200 kms/h.

Pour ce type de vol le vent ne permet pas de s’élever. Au contraire il altère la qualité des colonnes ascendantes.

Les ascendances sont communément appelée “pompe”. Nous avons la chance d’avoir quelques lieux propices aux pompes, proche de l’aérodrome du Mans, par exemple le circuit des 24 heures, la Gémerie, la rotonde, le triage, MMA Aréna. Des rotations sérrées (appelées spirales)au droit de ces lieux permettent assez souvent de gagner de l’altitude rapidement après le décollage par treuil.

  • Les asecndances dynamiques :

Ce type d’ascendances trouve son origine dans la déviation du vent par le relief. Lorsque le vent souffle et qu’il rencontre une colline, une falaise ou une montagne, il voit sa direction modifiée et être déviée vers le haut jusqu’à une altitude proportionnelle à sa force et à la hauteur de l’obstacle (plus le vent souffle fort, plus l’ascendance sera haute). Le planeur fait des allers-retours le long de la pente et prend ainsi de la hauteur.

S’il y a plusieurs obstacles successifs disposés perpendiculairement au sens du vent, comme c’est le cas en montagne, il se crée un système ondulatoire comparable aux vagues de la mer, avec une alternances de fortes ascendances et de fortes descendances. La technique consiste alors à se placer dans l’axe du vent au sein d’une ascendance, en vol stationnaire par rapport au sol (c’est à dire que la vitesse aérodynamique du planeur est exactement égale à la vitesse du vent). Il est dès lors possible d’atteindre des altitudes très importantes qui nécessiteront au delà de 3500 m un apport en oxygène. Ce vol d’onde se pratique essentiellement en montagne, même s’il arrive qu’un phénomène ondulatoire puisse être exploité en plaine, à proximité d’un relief de taille modeste.